Antispécisme, qu’est-ce que c’est ?

C’est un terme que l’on entend de plus en plus mais ce n’est pas vraiment clair. Chacun y met un peu ce qu’il veut derrière ce terme. Je vais essayer d’expliquer un peu plus la signification du mot et les enjeux qu’il représente.

Il y a quelques semaines avait lieu la semaine de la pensée antispéciste et dans ce cadre, je suis allée à 2 conférences. La première concernait l’antispécisme de manière générale et servait à réexpliquer le concept. La deuxième avait pour thème « antispécisme et écologie » et visait à montrer les différences entre ces 2 concepts. Je souhaite donc partager avec vous ce que j’en ai retiré. Je ne me considère pas une spécialiste de la question, il est donc tout à fait possible que certaines choses ne soient pas tout à fait claires et elles ne seront certainement pas exhaustives. De plus, il y a différents avis parmi les antispécistes, rien n’est figé et rien n’est unique. Si vous avez plus d’informations, n’hésitez pas à les partager en commentaire !

1. L’antispécisme, qu’est-ce que ça veut dire exactement ?

On entend beaucoup les termes véganisme et antispécisme ensemble et on peut facilement les confondre, et pourtant ce n’est pas la même chose. Les végans sont contre l’exploitation animale alors que les antispécistes dénoncent la suprématie de l’humain sur les animaux. C’est un concept de justice sociale.

L’antispécisme est liée à l’éthique. Les antispécistes s’intéressent aux êtres sentiants, c’est-à-dire à ce qu’ils ressentent. Est-ce que les animaux souffrent ? C’est le seul critère pris en considération. Le but du combat antispéciste est de faire entendre la voix des animaux et de leur accorder des droits. On ne parle pas ici de droits de vote… mais le droit de vivre sans souffrance causée par l’homme.

wolf

Dans l’antispécisme, l’homme n’est plus le maitre des animaux, il est au même niveau qu’eux. L’homme est un animal parmi les autres et dans ce contexte ne s’autorise pas à faire souffrir les animaux.

Souvent les « arguments » opposés à l’antispécisme sont :

  • Les humains sont supérieurs aux animaux
  • Les animaux sont moins intelligents
  • Les animaux ne sont pas conscients d’eux-mêmes
  • L’humain a été créé par Dieu….

Tous ces arguments sont spécistes et font accepter l’idée que la souffrance animale est acceptable.

2. Écologie et antispécisme

Cette conférence a été particulièrement intéressante pour moi car elle a abordé l’écologie d’une toute autre manière de ce que j’avais l’habitude d’entendre auparavant.

L’écologie, c’est la science de l’écosystème planétaire. Aujourd’hui, de manière générale, quand on parle d’écologie, on parle d’écologie humaniste, c’est-à-dire que l’on prend en considération l’environnement de l’humain. Et quand on parle environnement, on inclut les animaux dedans. Donc il y a l’homme et il y a la nature. C’est là que l’écologie et le spécisme se séparent. D’un côté, on parle de nature et d’animaux et de l’autre d’homme et de liberté. On assimile les animaux à la nature, on parle donc d’être de nature. Et les hommes ont émergé par leur intelligence, ils sont donc supérieurs et des êtres de liberté (point de vue écologie humaniste).

plantes

Hors comme vu plus tôt, l’antispécisme est basé sur l’éthique. La question est donc est-ce que c’est juste de faire souffrir des animaux ? Et ce n’est pas est-ce que c’est naturel ?

Car quand on se pose la question : est-ce que c’est naturel que les hommes soient égaux aux animaux , on peut répondre « non c’est contre-nature » et nous avons donc ici une convergence de luttes : sexisme, racisme, LGBT… Certaines personnes considèrent que c’est naturel que les hommes soient supérieurs aux femmes, certaines personnes considèrent qu’être gay est contre nature, certaines personnes considèrent naturels que les blancs soient supérieurs aux noirs…. Les spécistes considèrent naturels que les hommes soient supérieurs aux animaux. Les antispécistes se battent contre cette idée et donc contre l’écologie humaniste qui place l’humain en position supérieure à la nature et aux animaux.

Personnellement, je trouve cette idée très intéressante. Et j’ai mieux compris les enjeux de l’antispécisme. D’une manière générale, il faut comprendre qu’on parle ici d’une question éthique : est-ce acceptable de faire souffrir des animaux ?

Il n’y a pas forcément toutes les réponses aux questions comme : Oui mais si on ne fait plus souffrir les animaux, comment on gère leur présence en liberté ? Aujourd’hui, on est encore loin de cette situation, l’enjeu est plutôt de sensibiliser à la thématique.

De votre côté, que pensez-vous de l’antispécisme ? Y avez-vous déjà réfléchi ?

2 commentaires sur “Antispécisme, qu’est-ce que c’est ?

Laisser un commentaire