Aujourd’hui, je souhaite vous partager mon histoire liée au véganisme. Cela fait bientôt 3 ans que je suis vegan et je pense que c’est un sujet super important, d’autant plus vu les circonstances actuelles (mais ça j’en parlerai à la fin de l’article).
Je souhaite préciser que je n’ai pas toujours été vegan ni même végétarienne. J’ai grandi en ayant une alimentation occidentale classique qui incluait de la viande, des œufs et des produits laitiers. Mais pour autant, je n’ai jamais été une grande fan de viande rouge et je n’ai quasiment jamais consommé de steak ou de grands morceaux de viande. Je consommais plutôt du poulet, du canard et du porc. Je consommais pas mal de charcuterie, ce qui est peut-être l’une des pires viandes que l’on peut trouver.
Et puis un jour, j’ai vu le documentaire Cash investigation qui traitait de la charcuterie. A partir de ce jour-là, j’ai décidé de devenir végétarienne. Ce documentaire montrait toutes les cochonneries que l’on trouve dans la charcuterie et vu que c’est la grande majorité de la viande que je mangeais, j’ai décidé de tout arrêter. Je n’ai jamais aimé le poisson donc ça n’a pas été un problème pour l’arrêter non plus. En étant végétarienne, je consommais encore des œufs et quelques produits laitiers comme le fromage, la crème et le beurre pour les gâteaux. Cela faisait déjà pas mal de temps que je ne consommais plus de lait et je n’ai jamais été fan de yaourt. Je suis donc devenue végétarienne en octobre 2016 et cela a duré plusieurs mois. Pendant ce temps-là, je me suis toujours dit qu’un jour je deviendrai vegan mais je ne savais pas quand. Je ne m’étais pas fixée une deadline, un temps de transition ou quelque chose comme ça. Je me disais que le jour où j’aurais envie de devenir vegan et bien je le ferai.
Et ce jour est arrivé en juillet 2017, suite à là-aussi le visionnage d’un documentaire « what the health » qui parle de l’impact sur la santé des produits animaux et pas seulement de la viande. A ce moment-là, je me suis rendue compte qu’à partir du moment où j’étais devenue végétarienne, j’avais augmenté ma consommation de fromage et d’œufs du fait que j’avais arrêté la viande. Donc suite au documentaire, j’ai décidé de devenir vegan et j’ai arrêté tous les produits animaux. Là, ça a été le moment où je me suis vraiment intéressée à la nutrition, à manger différemment et à conscientiser ce que consommer des produits animaux voulait dire pour nous, pour notre planète et pour les animaux.
C’est pour ça que je ne consomme pas de produits animaux dans tous les domaines de ma vie et pas seulement dans l’alimentation. Même si je suis entrée dans le véganisme par la porte de la santé, c’est le fait d’être vegan qui m’a ouvert les yeux sur la souffrance animale et sur l’impact de l’élevage sur la planète.
C’est de ça dont je souhaite parler maintenant. Pour moi, être vegan n’est pas juste une manière de s’alimenter ou de consommer, c’est un choix politique. Politique dans le sens que je défends un monde différent pour demain. D’autant plus avec la situation actuelle qui me fait me poser beaucoup de questions sur le monde que l’on souhaite pour l’après confinement (évidemment le véganisme n’est pas le seul sujet, mais c’est ce dont je souhaite parler aujourd’hui). On voit bien que l’on vit dans un monde qui n’est pas soutenable à long terme, donc quel monde souhaite-t-on ? Quand on sait que l’industrie de l’élevage est une des industries les plus polluantes au monde, dans quel monde vivrait-on si déjà on divisait l’élevage par 2 ? Quant à la souffrance animale pour le plaisir des humains, je n’en parle même pas. En Occident aujourd’hui, consommer des produits animaux n’est pas une obligation, c’est un plaisir. Oui, devenir vegan n’est pas facile. Cela remet beaucoup de choses en question, il faut faire des recherches, il faut s’informer, il faut déranger, mais être vegan c’est aussi être en accord avec ses valeurs, changer ses habitudes et faire une action concrète pour défendre un monde soutenable pour demain.
Après quasiment 3 ans vegan, cela m’arrive encore d’aller au restaurant et d’oublier de demander s’il y a de la crème dans tel plat. Cela m’arrive encore de consommer certains produits par erreur mais ce n’est pas grave. Je fais du mieux que je peux et j’apprends de mes erreurs. Le plus important est de se rendre compte de l’impact que nous avons en tant qu’humain sur notre environnement et de vouloir faire mieux car nous ne sommes pas les seuls habitants de cette planète et tous les êtres vivants méritent d’avoir un endroit agréable pour vivre.
Et vous, vous êtes-vous déjà posé ces questions ?