Je ne sais pas si vous avez déjà entendu parler des 5 blessures de l’âme. Lise Bourbeau en a fait un livre. Les 5 blessures sont la peur du rejet, de l’abandon, de la trahison, de l’injustice et d’humiliation. On a tous, plus ou moins, ces peurs en nous, certaines plus que d’autres. Aujourd’hui, je souhaite vous partager mon expérience de la peur du rejet.
La peur du rejet, c’est la peur de ne pas être accepté par les autres et, croyez-moi, nous sommes nombreux à l’avoir. En tant qu’être humain, on a besoin de connections avec les autres pour vivre, alors imaginer que l’on ne va pas pouvoir développer ces connections si on est rejeté par les autres, c’est imaginer que l’on ne va pas survivre. Bien sûr, chaque personne ne vit pas cette blessure de rejet de la même manière. Cela va dépendre de notre expérience de vie, de nos vies antérieures… Elle va être plus profonde pour certains que pour d’autres.
Personnellement, la peur du rejet existe chez moi depuis bien longtemps et cela fait plusieurs années que je travaille dessus. La première étape est d’en prendre conscience. Quand je me suis rendue compte que dans certaines situations, je n’osais pas être moi-même par peur du regard de l’autre, je n’osais pas dire ce que je pensais de peur de passer pour stupide, bizarre, différente, là, j’ai réalisé que je devais travailler sur cette blessure-là. La peur du regard de l’autre, en tout cas dans ma situation, est complètement liée à la peur de ne pas être acceptée et par extension de ne pas être aimée. Et donc pendant très longtemps, je mettais une protection pour ne pas être rejeté mais il y une chose que je n’avais pas conscientisé : être accepté quand on porte un masque, est-ce vraiment être accepté ?

Récemment, suite à une nouvelle rencontre, j’ai recommencé ce schéma de : « j’attends de voir ce que l’autre veut que je sois pour me fondre dans ce moule et donc ne pas être rejeté ». Sauf qu’en faisant ça, j’accepte de me dénigrer moi et vu que j’ai remarqué ce schéma qui se répétait, je me suis dit : « Stop ! Maintenant je vais être comme je suis et si ça ne plait pas à cette personne, tant pis. » Quand j’en suis arrivée à penser ça, j’étais tellement en accord avec moi-même, tellement alignée, car j’étais juste moi que tout ce qui pouvait arriver n’avait aucune importance. Et quand cette personne m’a dit « je ne supporte pas les personnes comme ça » en décrivant comment j’étais, ça ne m’a pas atteint. Clairement, j’ai été rejeté, ce que j’évitais depuis des années et pourtant je ne me suis jamais sentie aussi forte, puissante et à ma place, parce que je venais enfin de m’accepter telle que j’étais. Ce sentiment est tellement puissant qu’il balaye d’un revers de main tous les sentiments négatifs qui ont pu m’être envoyé. En vivant ces sentiments, j’ai réalisé (et sentie au fond de moi, pas seulement mentalisé) que le plus important est de ne pas être soi-même dans le rejet de soi-même. Être accepté des autres, ça ne vaut rien si on ne s’accepte pas soi-même. Et ceux qui n’acceptent pas qui nous-sommes ne font simplement pas partie de notre tribu.
Mais comme pour tout, on peut le lire, le comprendre, tant qu’on ne le vit pas soi-même, c’est difficile à intégrer. Alors je ne peux que vous conseiller d’expérimenter.
Et vous, quelle est votre relation à la blessure du rejet ?