Découverte d’un concept : Fiji time

Ayant beaucoup voyagé par le passé, j’avais envie de partager avec vous une leçon que j’ai apprise lors d’un de mes voyages préférés effectués en 2013 : 1 semaine aux îles Fidji (archipel du Pacifique sud). Là-bas, ils ont l’habitude d’utiliser l’expression « Fiji time ». Je vous laisse deviner la signification de ces mots… et oui, cela veut dire « on n’est pas pressé ». Arrivant d’Europe où tout doit aller vite, j’ai eu du mal à accepter cette situation. Première soirée au restaurant, j’ai attendu 1h avant que l’on me serve mon plat (alors que le restaurant n’était pas plein !). La première chose que je me suis dit « oh, ils pourraient aller plus vite quand même, je ne vais pas passer la soirée ici » et puis finalement, quand on y pense, pourquoi pas ? Pourquoi est-ce que je ne passerais pas la soirée ici ? Je suis en vacances, je n’ai rien de prévu, je peux bien prendre mon temps, observer les gens, me relaxer.

A partir du moment où je me suis rendue compte que m’énerver dans mon coin ne ferait pas changer les choses, j’ai décidé de me détendre et de me mettre à leur rythme. Si les choses arrivent tant mieux, si elles n’arrivent pas, elles arriveront plus tard. A partir de ce moment-là, j’ai vraiment pu profiter de mes vacances. J’ai diminué la vitesse de ma vie et ainsi, profité du moment présent. J’ai apprécié découvrir la culture des fidjiens, la nourriture, les traditions, la langue, les personnes et leur univers. J’ai apprécié prendre le temps d’observer la vie des locaux et leurs interactions. J’ai pris le temps de vivre les choses.

Il est vrai que cela peut paraître facile de dire cela quand je me trouve sur une île à mille lieux de la société de consommation dans laquelle nous vivons en Europe et sûrement plus facile à appliquer aussi. Mais pour moi, c’est d’autant plus important d’essayer de mettre en pratique cela ici, en Europe, car finalement, c’est ici que je vis et c’est ici que j’en ai besoin.

Pourtant, quand je suis rentrée en Europe après plusieurs mois de périple, je me suis rapidement remis dans un rythme dit classique et j’ai un peu mis de côté cette expérience. Mais il y a quelques mois de cela, j’ai commencé à lire des livres de développement personnel qui parle notamment de « vivre l’instant présent », de « lâcher-prise », des grands mots qui sur le papier font très jolis et qui pourtant ne sont pas facile à mettre en pratique. Ou en tout cas, j’avais l’impression que ce n’était pas facile de les mettre en pratique car cela impliquait de faire des choses dont je n’avais pas l’habitude. Mais après avoir mis en place certaines choses comme la méditation, énoncer des gratitudes ou créer un tableau de visualisation, j’ai vu des changements arriver car j’étais en train de réorganiser ma manière de fonctionner. Les livres permettent d’ouvrir son esprit sur de nouveau concepts et d’établir des prises de conscience mais c’est la mise en pratique dans le quotidien qui permet le changement personnel.

Dernièrement, j’ai beaucoup travaillé sur le lâcher prise, c’est-à-dire l’idée que quand quelque chose arrive dans notre vie mais que l’on n’a aucun pouvoir pour la faire changer, il vaut mieux la laisser partir. C’est à ce moment-là que je me suis souvenu de ce moment au restaurant aux Fidji, des années auparavant. Je ne pouvais pas contrôler le temps qu’allait mettre le serveur à m’amener mon plat alors je devais laisser partir le sentiment de frustration que j’avais à ce moment-là.

En plus de la découverte du bienfait de prendre son temps et de profiter de l’instant, ce voyage aux Fidji m’avait initié au lâcher-prise, sans que je m’en rende compte à l’époque. Alors pour cela, je vous conseille vivement de voyager aux Fidji si vous le pouvez car les habitants sont d’une gentillesse énorme et la culture est juste incroyablement riche.